mardi 23 décembre 2014

Quelques réfléxions


“The best things in life are free. The second best are very, very expensive.

Coco Chanel


« Je ne suis pas une œuvre charitable »

Karl Lagerfeld


Première pression à froid

Le plaisir de la retrouver. Le plaisir de non seulement la retrouver mais également tout ce qui faisait le sel et l’agrément de cette relation. Retrouver sa peau, ses yeux et son corps. Retrouver ce cadre qui devenait peu à peu familier. Retrouver surtout leurs habitudes et l’avancée dans cette découverte tant de l’un et l’autre que de leur relation.

Certaines choses dorénavant trouvaient leur place naturellement ou s’exécutaient sans qu’il ait besoin de les demander. Il avait pris l’habitude de s’asseoir toujours à la même place sur le canapé. Ou presque. Dans ce coin qui lui permettait d’avoir un bon angle de vue de sur le salon, le jardin et surtout sur elle. Il pouvait ainsi la voir aller et venir, vaquer à ses occupations. Il s’asseyait sur ce morceau de banquette, se calait le dos avec un coussin puis attendait.
Cette attente lui permettait de la détailler, de vérifier – de loin – si elle s’était a priori bien conformée à ses directives et exigences. Une inspection plus minutieuse viendrait plus tard. Bien plus minutieuse.

Elle préparait les rafraîchissements et il la détaillait. Il inspectait à distance la cambrure des escarpins, le chemisier légèrement déboutonné, la naissance des fesses sous la jupe forcément courte. Un détail l'interpella au moment où elle se pencha pour saisir un objet. Parmi les consignes qu’elle avait reçues figurait celle de ne jamais plier les genoux, ou le moins possible, quand elle se penchait. Ça faisait mécaniquement ressortir son joli cul. Son « petit capital » comme elle l’appelait. La jupe qui se remontait plus largement sur le milieu des fesses lui laissait admirer cette paire de globes légèrement dorés par le soleil du début d’automne. N’étant pas allé fouiller de ses doigts son intimité comme il pouvait le faire lors du retour de la gare, la jupe qui remontait lui permettait également de constater qu’elle avait bien respecté ses demandes en ne portant pas de lingerie.
Cette confirmation l’émoustillait malgré un sentiment d’inachevé qu’il ne réussissait pas bien à s’expliquer. L’explication se tenait près de lui, au fond de sa sacoche. Le Rosebud était un de ses « instruments de travail » préférés. Il attrapa immédiatement les poignées de cuir et alla chercher au fond de son bagage un petit étui de suédine noire assez lourd. Il sourit en ressentant le contact froid de l’acier entre ses doigts au moment où il sortait l’objet, se levant dans le même temps et parcourant à grandes enjambées la faible distance qui le séparait de la cuisine.

Elle se retourna en l’entendant arriver vers elle, lui demandant si tout allait bien. Il répondit que oui mais qu’il avait oublié un léger détail, marquant un sourire au coin des lèvres. Il lui indiqua de conserver cette position : les jambes tendues, fesses ressorties et tête en bas. Sa longue chevelure blonde balayait presque le sol tout en lui cachant un peu la vue. Elle commençait à respirer plus vite, mue par un mélange d’imprévu et d’excitation. Elle ferma les yeux et se mordit légèrement les lèvres au moment où elle senti le contact froid de l’acier sur l’entrée de sa muqueuse anale. Il poussait doucement mais l’acier rechignait à pénétrer. Il commença par doucement cracher sur ce trou qui palpitait, dessinant des cercles concentriques avec le bout de ses doigts puis reprenant la tentative de pénétration mais l’objet continuait d’y être réfractaire. Sa respiration s’accélérait et elle commençait à s’inquiéter de ne pouvoir ainsi s’offrir spontanément. Peut-être craignait-elle également de commencer ces quelques jours non par le plaisir d’être sa chose mais par la déception d’une punition par la seule faute de chairs un peu desséchées. Elle se prenait à penser que la prochaine fois il faudrait qu’elle se lubrifie un peu, au cas où. Mais comment ? Cette question commençait à la tarauder alors que l’acier maintenant tiédi au contact des doigts reprenait ses tentatives d’intrusion. Elle voulait bredouiller quelques mots d’excuses et de confusion mais n’osait pas. Puis elle entendit « Attends. Ne bouge pas ». Elle tint la position malgré son inconfort et entendit le bruit de placards qu’on ouvre et ferme au fur et à mesure de recherches. Le bruit d’une bouteille qu’on décapsule puis la sensation d’un liquide un peu visqueux qui coule depuis le haut de son trou jusque puis s’immisce lentement dans sa raie. Elle sut de quoi il s’agissait et sourit en l’entendant se féliciter de l’intérêt des produits de l’agriculture provençale…
L’objet se présente à nouveau et tourne sur lui-même afin de s’imprégner de cette délicate huile d’olive qui brille dorénavant sous la lumière du lustre de la cuisine. Elle sent la pointe épaisse qui se présente puis écarte le début des chairs, sans difficultés cette fois, ne rencontrant plus d’accroche sur son passage. Elle sent les muscles du sphincter qui résistent instinctivement et tente de se laisser aller. Elle connait la suite et sent maintenant la collerette du Rosebud qui vient de passer, comme un cliquet qui vient de s’enclencher dans son cul. Il est en place.

Il essuie délicatement le reste d’huile, l’étalant sur les fesses afin de faire briller ses courbes, et contemple le spectacle avec un air satisfait. « Voilà, c’est beaucoup mieux et bien plus joli ainsi » sont à peu près ses premiers mots. Il rabaisse la jupe et exerce un va et vient entre le cristal qui dépasse et sa peau en lui murmurant à l’oreille « Maintenant que tu es prête tu peux venir ».
L’angoisse et l’inconfort sont oubliés, chassés par le seul plaisir de l’avoir enfin satisfait et par ce qu’elle va lui offrir.

MAJ le 30/12/2014 : où l'on m'indique qu'il existe des modèles en aluminium en plus de ceux en acier. ce qui me m'inspire (notamment) deux réflexions : on a toujours à apprendre d'autrui, cela ouvre de belles perspectives de durée et conditions de port compte tenu du "confort" accru offert par le poids de cette matière...